C’est connu, le Rwanda est une terre de cyclisme. Non seulement sur le plan sportif et international, mais surtout comme moyen de déplacement quotidien, très répandu vu la qualité de nombreuses routes.

Le manque de matériel et les difficultés d’approvisionnement (vélos, pièces de rechange, etc.) ont poussé cette association à imaginer une solution ingénieuse, fonctionnelle et innovante, en créant ses propres cadres de vélo en bambou. Cette construction demande des personnes spécialement formées à cet effet. De même, l’entretien des cycles, industriels ou artisanaux, demande des spécialistes. C’est un créneau qui peut parfaitement convenir aux jeunes filles/femmes. Mais d’abord, il a fallu former les « formatrices » avec l’appui de professionnels de diverses branches (menuiserie, mécanique, soudure, gestion économique-financière et budgets, etc.) et de spécialistes venus de France et Suisse.

Ceci fait, une première volée de 24 apprentis (dont 80%) de femmes a été sélectionnée et a commencé sa formation en mars 2024 pour 6 mois, suivis de 3 mois de stage chez l’un des partenaires.

Ce projet Ride for the Future a séduit la FH par son originalité, sa créativité, et surtout pour les débouchés et excellentes perspectives d’avenir qu’il offre.

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Le projet d’Urumuri, Ride for the future, est basé à Nyamata, à une heure de voiture de Kigali Rwanda.

Inutile de dire à quel point l’accueil a été chaleureux. Une fois la timidité initiale vaincue, les sourires, chants et danses ont permis d’exprimer toute la reconnaissance qu’apprentis et formateurs ont d’avoir eu la chance de pouvoir participer à un tel programme. Beaucoup d’émotions quand chacun a décrit son parcours très difficile.

Joëlle Huguenin, coordinatrice du projet Urumuri au Rwanda, avec Alexis (vice-président), Yvan (gestionnaire), Dorothée (socio-thérapeute) et Faustine (traductrice) ont mené, avec fierté, la visite des locaux où sont formés les futurs professionnels, 8 femmes et 4 garçons, dans la mécanique et l’entretien des vélos, leur fabrication en bambou et la soudure. Les cinq formateurs, eux aussi formés par Urumuri, sont très motivés de transmettre à leur tour leurs connaissances, encadrés notamment par la socio-thérapeute dont le travail soude l’équipe et redonne confiance en l’avenir à tous les participants. 

Photo de groupe de tous les apprentis, formateurs et accompagnants, avec Joëlle et Jocelyne

Les perspectives pour les futurs diplômés sont excellentes, tant le vélo est le moyen de transport prioritaire, que ce soit pour les marchandises ou les personnes (taxi velo), dans cette région la moins vallonnée du pays.

La sélection des futurs apprentis (80 % de filles/femmes) pour les formations 2025 a déjà débuté.

D’entente avec les autorités locales, Joëlle et ses aides oeuvrent aussi pour améliorer l’ensemble des conditions de Nyamata, notamment sur le plan sécuritaire et couverture sanitaire.