Adwa est situé au nord de l’Ethiopie, directement à la frontière avec l’Erythrée, région ou persistent de nombreux conflits. Beaucoup de soldats campant sur la base militaire d’Adwa y fondent une famille, qu’ils laissent derrière eux lorsqu’ils sont déplacés. En conséquence, 74% de tous les foyers d’Adwa sont composé d’une femme célibataire.
Ici, les droits des femmes ne sont pas respectés et elles souffrent de paternalisme et de violence. Malgré un travail acharné, ces foyers atteignent à peine le minimum pour survivre et se voient obligés de négliger leurs enfants. Beaucoup de ces enfants doivent contribuer au revenu du ménage par des petits travaux, manquant donc des cours, voire abandonnant complètement l’école. Ils auront ainsi peu de chances d’échapper à la pauvreté, devenus adultes.
Le projet de SOS Villages d’enfants consiste à soutenir ces familles pour leur permettre d’élever correctement leurs enfants et leur donner la formation nécessaire pour sortir de la pauvreté. En 2020, il concerne près de 1500 enfants (430 mères et 70 pères célibataires)
Ce projet est basé sur 4 piliers, pour une approche à 360°.
A la fin de la première phase du projet (2015-2018), 302 familles ont achevé le programme avec succès et n’ont plus besoin de soutien, permettant ainsi aussi à leurs enfants de préparer et envisager un avenir meilleur.
Tigiste à 13 ans, elle est en septième année scolaire. Quand l’école a dû fermer à cause de la Covid-19, Elle s’est sentie découragée et abandonnée car sa famille n’avait pas les moyens d’acheter une radio pour suivre l’enseignement à distance.
J’ai toujours été une bonne étudiante qui travaillait dur. J’ai pensé que tous mes efforts étaient vains. Finalement, l’équipe du village d’enfants SOS est venue m’apporter une radio à énergie solaire. J’étais incroyablement excitée et j’avais l’impression qu’on m’avait rendu mon avenir ! Comme nous n’avons pas de table à la maison, je m’assois sur un banc pour étudier et la radio est à côté de moi. Pendant le programme scolaire, je prends constamment des notes. Je suis toujours très concentrée sur le sujet. C’est juste dommage de ne pas pouvoir poser de questions! Pendant les cours, je n’ai pas à aider aux tâches ménagères car ma mère sait que l’éducation est importante. Après l’école, j’ai mis la radio solaire sur le toit pour la charger. Je suis content que nous n’ayons pas à acheter des piles parce que nous ne pouvions pas nous les payer. Les revenus de ma mère suffisent à peine pour le strict nécessaire. Je veux aller à l’université un jour et étudier la médecine. Avec cela, je veux contribuer à l’amélioration des gens qui m’entourent. Quand j’aurai assez d’argent, j’achèterai à ma mère une meilleure maison.
Marishet vivait autrefois dans une extrême pauvreté. Elle n’avait pas les moyens de s’occuper correctement de ses enfants. Elle vivait très mal cette situation. Elle décida alors d’aller vivre chez sa sœur à Hosaena. Des gens du quartier remarquèrent sa détresse et parlèrent de son cas à SOS Villages d’Enfants Suisse, qui l’intégra à son programme de renforcement des familles. Marishet participa à des ateliers sur la parentalité et se fit conseiller. Progressivement, elle retrouva confiance en elle. Elle apprit à gérer un petit commerce de légumes. Aujourd’hui, cette mère célibataire resplendit de bonheur : ses enfants mangent tous les jours à leur faim, vont à l’école et portent fièrement de beaux vêtements.
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