Missionnaire capucin romain, le père Stefano Scaringella est aussi chirurgien. En 1983, après quelques années passées au Zaïre comme médecin, il arrive à Madagascar pour travailler dans une léproserie, près d’Ambandja, une ville d’environ 50’000 habitants au nord-ouest de l’île. Il constate rapidement que les gens mouraient de bien d’autres choses que la lèpre. Il crée donc le centre médico-chirurgical St-Damien.

Très vite, il se trouve avec des enfants dont la mère était décédée en couches. Là aussi il fallait agir et il crée la Maison des Enfants, pour y accueillir les enfants ayant perdu leur mère. Comme dans beaucoup de pays africains, la famille repose essentiellement sur les mères. Les familles proches gardant plus facilement les garçons, ce sont donc essentiellement des filles qui se trouvent dans la maison des enfants, où elles reçoivent gîte, couvert, soins, scolarisation (y compris écolage) puis formation supérieure et professionnelle à Tananarive, et surtout avec beaucoup d’amour.

Voici de quoi soulever l’intérêt de la fondation Hermann, dont le but est précisément d’aider à la scolarisation et la formation professionnelles des filles et jeunes femmes, pour les rendre économiquement indépendantes. Elle a choisi de financer des cours de couture pour une petite vingtaine de jeunes filles (prochain cours en décembre 2019).

Des nouvelles de Madagascar et de la Maison des Enfants

L’ìle de Madagascar étant quasi totalement coupée du monde depuis les restrictions de déplacement imposées par la pandémie, les informations à disposition sont lacunaires. Il est évident que les victimes sont nombreuses dans les zones à haute densité de population.

Pourtant, grâce à des contacts téléphoniques fréquents avec la Suisse, on sait que la Maison des Enfants a été confrontée à un afflux inhabituel d’enfants. De plus, le budget quotidien par enfant est passé de 1€/jour à 2.50€/jour, en raison des difficultés d’approvisionnement, dues à l’arrêt des importations essentielles comme le riz. Pour le moment, du matériel médical et scolaire est toujours en attente d’embarquement pour Madagascar.

A la capitale Tananarive, les difficultés économiques ayant entraîné une augmentation de la violence des rues et des brigandages, le Foyers des Jeunes Filles a été victime d’une attaque armée, heureusement sans blessés graves ni décès. Il a fallu par conséquent financer un système de gardiennage professionnel.

Néanmoins, les jeunes filles poursuivent leur formation et avancent bien dans leur cursus, malgré le fit que l’école a été interrompue par intermittence au cours de 2020 à cause de la pandémie.

Photos des jeunes filles (avec leur dernier ouvrage) ainsi que de tout le groupe du Foyer.