SOS Village d’enfants d’Adwa
Ethiopie
- Adwa, Ethiopie
- Soutien aux parents célibataires et leur enfants
- Protection et prise en charge
- Améliorations des revenus
- Education, scolarité
- Santé
parents (pères et mères) démunis ont reçu notre soutien depuis le début du projet
enfants ont reçu le soutien du programme SOS Village à Adwa depuis le début du projet
enfants ont reçu des fournitures scolaires en 2019
enseignants ont suivi des cours de formation continue en pédagogie et en didactique
Adwa est situé au nord de l’Ethiopie, directement à la frontière avec l’Erythrée, région ou persistent de nombreux conflits. Beaucoup de soldats campant sur la base militaire d’Adwa y fondent une famille, qu’ils laissent derrière eux lorsqu’ils sont déplacés. En conséquence, 74% de tous les foyers d’Adwa sont composé d’une femme célibataire.
Ici, les droits des femmes ne sont pas respectés et elles souffrent de paternalisme et de violence. Malgré un travail acharné, ces foyers atteignent à peine le minimum pour survivre et se voient obligés de négliger leurs enfants. Beaucoup de ces enfants doivent contribuer au revenu du ménage par des petits travaux, manquant donc des cours, voire abandonnant complètement l’école. Ils auront ainsi peu de chances d’échapper à la pauvreté, devenus adultes.
Le projet de SOS Villages d’enfants consiste à soutenir ces familles pour leur permettre d’élever correctement leurs enfants et leur donner la formation nécessaire pour sortir de la pauvreté. En 2020, il concerne près de 1500 enfants (430 mères et 70 pères célibataires)
Ce projet est basé sur 4 piliers, pour une approche à 360°.
- Protection et prise en charge des enfants : donner au parent célibataire le savoir-faire nécessaire pour répondre aux besoins des enfants (droits, éducation, santé, lutte contre les abus et les mariages de mineurs, etc.)
- Amélioration des revenus : formation professionnelle (agriculture, entrepreneuriat, métiers comme la coiffure, la couture, la menuiserie, etc.), fournitures de matériel nécessaire à l’amélioration des conditions (agricole, de construction, scolaire, etc.)
- Education, scolarité, pour préparer les jeunes à une vie autonome et leur donner des compétences liées à l’emploi
- Santé : permettre aux enfants de grandir et se développer normalement.
A la fin de la première phase du projet (2015-2018), 302 familles ont achevé le programme avec succès et n’ont plus besoin de soutien, permettant ainsi aussi à leurs enfants de préparer et envisager un avenir meilleur.
Dernières nouvelles
La situation dans la région du Tigré reste très instable (en plus de tous les problèmes liés au Covid). Le bureau SOS d’Adwa a été pillé et le personnel évacué. Les familles de cette région qui ont été soutenues par le programme de renforcement de la famille de ces dernières années ont à nouveau tout perdu.
Ce programme, couronné de succès jusqu’aux derniers événements, reposait sur des bases solides et aurait dû être remis aux partenaires locaux à fin 2021. Cet objectif est maintenant en attente. Pour ne pas laisser les plus vulnérables seuls et démunis, le programme a été changé en aide d’urgence (nourriture et matériel d’hygiène, ainsi que toutes les nécessités de base), une partie des moyens étant détournés en vue de la survie.
La fermeture des écoles a aussi interrompu les programmes d’éducation et de formation professionnelle. Ainsi, beaucoup d’activités ont été suspendues, notamment au niveau de la formation des parents et l’encouragement des filles (ateliers, club pour filles, etc).
Pour diminuer l’impact de l’arrêt partiel du programme d’éducation et de formation, un système d’enseignement à distance par radio solaire a été mis en place, permettant aux enfants restés à la maison de ne pas être laissés pour compte.
Témoignage de Tigiste
« Je m’appelle Tigiste. J’ai 13 ans et je suis en septième année. Quand l’école a dû fermer à cause de la Co-id-19, cela a été un choc pour moi. J’ai toujours été une bonne étudiante qui travaillait dur. Maintenant, je pensais que tous mes efforts étaient vains parce que ma famille ne peut pas se payer une radio ou une télévision. Je ne voyais donc pas comment suivre l’enseignement à distance. J’étais découragée et je me sentais abandonnée.
Finalement, l’équipe du village d’enfants SOS est venue nous voir et nous a apporté une radio à énergie solaire. J’étais incroyablement excitée et j’avais l’impression qu’on m’avait rendu mon avenir !
Comme nous n’avons pas de table à la maison, je m’assois sur un banc pour étudier et la radio est à côté de moi. Pendant le programme scolaire, je prends constamment des notes. Les cours sont dispensés en anglais et dans notre langue, le tigrinya. Les professeurs font de leur mieux pour bien expliquer tout et pour rendre les leçons divertissantes. La musique est jouée entre les cours. Nous restons donc éveillés et concentrés sur le sujet. C’est dommage que vous ne puissiez pas poser de questions !
Pendant les cours, je n’ai pas à aider aux tâches ménagères car ma mère sait que l’éducation est importante. Après l’école, j’ai mis la radio solaire sur le toit pour la charger. Je suis content que nous n’ayons pas à acheter des piles parce que nous ne pouvions pas nous les payer. Les revenus de ma mère suffisent à peine pour le strict nécessaire. Je suis préoccupé par nos conditions de vie. Heureusement, au moins je n’ai pas à me soucier de ma scolarité, car je sais que quelqu’un va m’aider, même si ma mère ne peut pas le faire. Je veux aller à l’université un jour et étudier la médecine. Avec cela, je veux contribuer à l’amélioration des gens qui m’entourent. Quand j’aurai assez d’argent, j’achèterai à ma mère une meilleure maison. »