Comme dans la plupart des pays africains, l’éducation des filles est freinée par la pauvreté, les grossesses adolescentes et les mariages précoces. Dans les familles rurales pauvres, l’investissement familial va en priorité pour les garçons. D’autre part, les écoles sont souvent à des grandes distances et la plupart des parents rechignent à laisser les filles à y aller (sécurité).

Pour remédier à cette situation si défavorables aux filles, le bureau de Chimoio de Solidar Suisse a pour stratégie de :

• Améliorer l’accès aux écoles d’éducation de base en réduisant les distances et en soutenant les frais de déplacement
• Offrir des bourses aux jeunes filles pour la formation professionnelle et l’enseignement général. Les secteurs les plus favorables sont l’agriculture (débouchés de proximité), la santé et l’éducation, ainsi que le tourisme.
• Plaidoyer pour l’égalité des sexes auprès des parents et des autorités. 

Néanmoins, vu l’extrême pauvreté des familles de cette région, accéder à une formation supérieure impliquerait des déplacements vers les chefs-lieux avec des coûts inaccessibles pour la plupart.

C’est pourquoi, le programme de Solidar Suisse mise sur l’accès à des formations dispensées localement et accessibles à un plus grand nombre de filles, en particulier dans le domaine agricole où elles jouent un rôle fondamental dans l’économie locale, la terre étant la seule richesse, en participant à un accroissement du revenu familial et en en commercialisant la production.

Cela n’empêche pas que de plus en plus de filles se forment dans les écoles professionnelles, notamment dans des domaines techniques. Leur enthousiasme et leur détermination est un moteur et un modèle pour toutes les jeunes filles et femmes, dans le but de trouver du travail et surtout de créer leurs propres micro entreprises. A ce titre, il faut souligner que les filles ont beaucoup plus de succès (faible taux d’échec) dans la création puis la gestion d’une micro entreprise, ceci dans tous les domaines.

D’où finalement l’intérêt porté par la fondation Hermann à ce programme.

Quelques témoignages de bénéficiaires du programme :

Dernières nouvelles:

En 2023, l’effort fait pour augmenter la part des jeunes files/femmes porte ses fruits. On approche de plus en plus de la parité, que ce soit pour l’admission en formation technique et professionnelle de longue durée (46%), les bénéficiaires de bourse (46%), de diplômés en formation de longue durée (33%), ou ayant trouvé un emploi après formation (34%). C’est encore plus difficile pour les jeunes filles/femmes de concrétiser leur formation par un emploi, mais les mentalités évoluent dans le bon sens.

Ces programmes méritent donc d’être soutenus.