SOS Village d’enfants de Quthing

SOS Village d’enfants / Lesotho

  • Lesotho
  • Création de maisons
  • Accès à la scolarisation
  • Formations professionelles
  • Filles et garçons d’âge varié
12

maisons offrent chacune un toit à une dizaine d’enfants

114

enfants bénéficient actuellement d’une scolarisation ou d’une formation professionnelle

3

types de formations porteuses pour sur avenir et celui du pays

Tout au sud-est du Lesotho, petit pays complètement enclavé dans le territoire nord de l’Afrique du Sud, se trouve la province de Quthing. C’est dans cet endroit peu peuplé (env. 124’000 habitants, soit 43 habitants au km2), essentiellement rural, avec un taux de chômage de 82%, que SOS Villages d’enfants a implanté un de ses villages SOS. La Fondation Hermann à choisi de s’y intéresser et de participer à des programmes visant à aider des jeunes à s’éduquer (avec un gros effort sur les jeunes filles) pour leur permettre de sortir du cycle de la pauvreté. Leurs enfants auront ainsi également de bien meilleures chances à leur tour.

Ce village, un peu sur le modèle du village Pestalozzi, existe depuis 2010 et comprend 12 maisons de 9 à 10 enfants. Dans chaque maison, il y a une »maman SOS » qui s’occupe des enfants et leur donne un environnement familial. Chacune de ces « mamans SOS » a reçu une formation complète pour accomplir cette mission exigeante. Les enfants, d’âges variés, fréquentent tous l’école, du primaire à l’université ou une formation professionnelle. 114 enfants (actuellement 69< 18ans, et 45>18 ans) sont ainsi pris en charge jusqu’à leur formation complète et qu’ils puissent s’assumer de manière indépendante.

« Donner une perspective aux jeunes », c’est le but du projet de formation professionnelle à Quthing. Les jeunes peuvent suivre des formations dans des domaines variés et porteurs pour leur avenir et celui du pays : construction (avec ses spécialisations), informatique, tourisme et hôtellerie, couture et confection.

L’histoire d’Atang

Atang, orpheline dès l’âge de 9 ans, vit avec sa grand-mère à 1 heure de Quthing, dans les montagnes. De 2009 à 2016, elle a vécu chez une tante en Afrique du Sud, où elle a été scolarisée. De retour au Lesotho, elle n’a pas pu poursuivre sa scolarité car elle n’avait pas les « diplômes/grades » nécessaires et n’a pas pu les rattraper. Les années scolaires sud-africaines n’ont pas été reconnues. En 2017, elle a commencé la formation de tailleur à Quthing et a reçu son diplôme en 2019. Elle est aussi mère d’un petit garçon. Atang prévoit d’ouvrir une entreprise de couture à Quthing et aimerait aussi ouvrir une école de couture plus tard. Elle veut être indépendante pour gagner sa vie et subvenir aux besoins de sa famille (nourriture, permis de conduire pour son frère, frais de scolarité pour sa sœur), sa grand-mère s’occupant du petit pendant qu’elle travaille.  Son enfant devrait pouvoir un jour fréquenter une bonne école. Atang ne veut pas qu’il ait les mêmes problèmes qu’elle et entend lui donner une éducation lui assurant un meilleur avenir.

Dernières nouvelles, printemps 2021

De nombreuses adaptations à la situation due au Covid et aux lockdowns successifs ont dû être mises en place. Force est de constater que la structure de SOS et ses animateurs ont fait preuve de créativité et de souplesse pour atteindre au mieux les objectifs fixés.

Village des enfants SOS de Quthing

La pandémie a eu un impact important sur la vie du village et ses familles. En raison de la fermeture des écoles, les enfants ont dû s’organiser différemment. Ils ont étudié en groupes, les élèves des niveaux d’enseignement supérieurs aidant les enfants de l’école primaire et secondaire. Ainsi, outre le fait de maintenir les objectifs d’apprentissage, cela a permis de rapprocher les enfants.

Des activités spéciales (cours d’art, de musique, de dessin, d’anglais, etc.) ont également été introduits. De même des activités à domicile (pâtisserie, cuisine, couture, plantation de légumes) ont permis un renforcement des compétences.

Finalement, un parlement des jeunes a été créé dans le village SOS de Quthing. Aujourd’hui, ce parlement détermine les lois du village et les enfants et jeunes en sont les représentants parlementaires. Ainsi, chacun porte une responsabilité et contribue à une coexistence positive.

Formation professionnelle à Quthing

23 % de la population est infectée par le VIH. De nombreux enfants et adolescent(e)s ont perdu 1 ou 2 parents à cause du sida et doivent dès leur jeune âge gérer des ménages entiers. Au lieu d’aller à l’école, beaucoup travaillent ou mendient pour survivre.

Malgré le Covid, il est donc essentiel de continuer de donner une perspective à ces jeunes, en leur permettant d’acquérir des compétences professionnelles de base dans l’agriculture, la construction (y compris les métiers annexes), la couture et confection, la restauration, ainsi que des compétences informatiques, et une formation en gestion d’entreprise (obligatoire quel que soit le cursus choisi).

Plus de 700 jeunes bénéficient de ces formations de courte durée et reçoivent un certificat à la fin du cursus.

Dernières nouvelles, décembre 2021

Lors de notre récente rencontre, Monsieur Malefane, responsable de SOS Villages d’enfants au Lesotho, a pu nous donner de bonnes nouvelles. Malgré l’épidémie, les projets ont pu suivre leurs cours et préparer l’évolution future quasi normalement.

Les maisons des enfants fonctionnent bien, l’organisation étant rodée et les constructions de bonne qualité.

Le côté formation professionnelle des jeunes filles/femmes est un peu plus compliqué. En effet, il est toujours difficile pour elles d’acquérir une formation professionnelle, puis exercer leur métier, du fait des structures sociales et familiales encore très peu ouvertes à cette évolution et qu’on attend surtout d’elles de participer à l’entretien de la famille. Un appui particulier est donné aux familles problématiques et réticentes.

M. Malafane met le doigt sur un autre problème, récurrent dans la plus grande partie de l’Afrique, surtout rurale. Il s’agit de l’absence d’entreprises formatrices (le côté théorique est facilement accessible, mais le côté pratique est plus problématique), puis pourvoyeuses d’emploi.

Quthing (27’000 habitants) est donc peu approprié pour offrir ces possibilités à ces jeunes filles/femmes et des débouchés autres que dans les secteurs traditionnels comme la coiffure, la couture ou l’agriculture. Par conséquent, il a été judicieux de déplacer la formation professionnelle à Leribe (450’000 habitants) où il y a davantage d’opportunités d’apprentissage et d’emploi dans un éventail de métiers beaucoup plus large, surtout pour elles.

L’esprit entrepreneurial, plutôt faible comme partout, peut aussi mieux s’y exprimer. D’ailleurs, La volonté du gouvernement est de soutenir ce processus pour que les jeunes soient stimulés à la création d’entreprises plutôt que de s’expatrier pour trouver un emploi.

Ce processus n’en est qu’au balbutiement, mais est prometteur dans le long terme, vu le sérieux, l’engagement individuel et l’implication, particulièrement des jeunes filles/femmes.

Témoignage de Grace

« Si je m’applique, je peux aller loin ».

Grace, 17 ans, a saisi sa chance. Elle est l’une des rares jeunes femmes à avoir choisi de se former au métier de la construction. Au début elle n’avait aucune idée de la théorie de l’électricité et des circuits mais elle a vite appris. « Je peux maintenant établir le branchement principal d’une maison et installer les connexions pour les lampes et les prises, et je peux vérifier la tension » rapporte-t-elle fièrement. Elle sait aussi comment se protéger des chocs électriques.

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