Ce projet est similaire au projet SKY en Ethiopie qui avait dû être interrompu à cause des conflits meurtriers dans la région.

Cette fois, en Tanzanie, dans une région sans grosses turbulences, il s’agit de former des jeunes (60% de filles/femmes) en les scolarisant et leur donnant une formation professionnelle, avec à la clé un diplôme reconnu par l’état. Les enseignants sont rémunérés en fonction des succès obtenus. Les jeunes formés sont encouragés à l’entrepreneuriat et poussés à former à leur tour d’autres jeunes, selon le même principe de rémunération.

© photos: Franz Thiel – Helvetas

Le but de ce système est de provoquer un effet boule-de-neige qui à terme doit devenir autoporteur. Une bonne base pour le développement des jeunes, surtout filles/femmes, qui doit non seulement leur profiter à elles et leur famille, mais aussi à toute la communauté et région.

Nouvelles 2023:

Au cours du 1^er semestre 2023, la plupart des activités prévues dans le plan de travail du projet ont été mises en oeuvre et tous les objectifs fixés pour cette période de référence ont été atteints.

Ainsi 374 jeunes (dont 155 femmes) ont reçu une formation pratique de courte durée, adaptée au marché du travail local. 125 apprentis, (dont 66 femmes) ont été formés à la commercialisation de produits agricoles. 76 apprentis (dont 67 femmes) ont été formés par neuf artisans locaux, dans la coiffure, la boulangerie, la production et transformation des aliments, la couture, la peinture, le secrétariat, la réparation de téléphones et la menuiserie.

De plus, la vérification de l’emploi effectuée auprès de 634 diplômés (dont 388 femmes) en 2022 et 2023 montre que 408 jeunes (63% de femmes) sont employés.

© photos: Simon B. Opladen – Helvetas

Témoignages

Régina Msaka, peintre

Regina Msaka est peintre. Elle a suivi une courte formation en peinture au collège VTC de Dodoma.

© photos: Franz Thiel

Esther Kamanija, agricultrice

Esther Kamanija a commencé sa formation en 2022. Elle souhaite avoir une grande fermeprospère. Dans sa localité, de nombreuses personnes pratiquent l’agriculture traditionnelle mais Esther préférerait s’engager dans l’agriculture moderne : « La réalité de nos vies est profondément enracinée dans notre héritage agricole, en particulier avec le rôle de mon père en tant qu’agriculteur. Cela a été une source d’inspiration pour moi qui a alimenté mon désir de me spécialiser dans l’agriculture maraîchère. Je crois fermement que non seulement cette voie sera enrichissante mais aussi qu’elle va créer des opportunités pour d’autres jeunes. »

© photos: Yusuf Msafiri

Dernières nouvelles:

Finalement, en 2023, il y a eu une participation de 50% de jeunes filles/femmes contre 60% attendus en fin de phase en 2025). Afin d’augmenter ce pourcentage et atteindre l’objectif visé, les formateurs mettent en place en 2024 une enquête sur le genre de manière à mieux identifier les freins à la participation féminine et proposer des solutions adaptées. Ils vont également se rapprocher directement des ménages pour sensibiliser les chefs de famille sur l’importance de la formation.

D’autres mesures ont déjà été mises en œuvre en 2023 : cursus pour des métiers qui attirent plus les femmes, mise en contact des formateurs proches des lieux de domicile.

Ainsi l’objectif pour 2025 reste une participation de 60% des jeunes filles/femmes.